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Et si on prenait soin des mamans comme on prend soin des bébés ?

Comment ne pas s'oublier pendant et après la grossesse.

 

Dans les semaines qui suivent une naissance, tout le monde regarde le bébé.

On s’émerveille de ses traits, on s’inquiète de ses pleurs, de ses nuits, de son poids.

On multiplie les rendez-vous pour vérifier que tout va bien : pédiatre, vaccins, courbes de croissance…

Mais une question reste trop souvent en suspens : et toi, comment vas-tu ?


Une mère trop souvent invisible, avant et après la naissance

La prise en charge médicale de la grossesse est, dans beaucoup de pays, très bien organisée. Échographies, bilans sanguins, surveillance de la croissance du fœtus… Le suivi est rigoureux.

Mais ce suivi est-il vraiment pour la femme enceinte, ou pour le bébé qu’elle porte ?

On mesure, on évalue, on écoute le cœur du bébé. Mais qui écoute celui de la mère ?

Ses angoisses, sa fatigue, sa solitude parfois.

Peu de professionnels de santé prennent le temps de demander comment elle vit sa grossesse psychiquement, émotionnellement, existentiellement.

Et quand la naissance arrive, cette absence de soin se prolonge.

Près de 80 % des femmes vivent une forme de “baby blues” dans les jours qui suivent l’accouchement¹. Pour certaines, cela glisse vers une vraie souffrance : entre 15 et 20 % développent une dépression du post-partum².

Pourtant, les rendez-vous continuent… pour le bébé.

La mère, elle, devient une silhouette de fond. Elle doit être forte, fonctionnelle, disponible.

Comme l’explique la psychiatre Violaine Guéritault :

*"Dès l’accouchement passé, la femme est priée de redevenir opérationnelle. Le temps du soin pour elle s’efface, comme si elle s’était diluée dans la maternité."*³

Ce que les traditions savaient… et que l’on a oublié

Dans de nombreuses cultures, les quarante jours suivant la naissance sont consacrés au repos de la mère.

C’est un temps de soin, de chaleur, de transmission.

On nourrit la femme, on la masse, on l’écoute. Elle n’est pas seule. Elle est portée par un cercle.

En Inde, on appelle cela le "Sutika Kala". En Chine, le "Zuo Yue Zi". En Afrique du Nord, on parle du "Chilla".

Autant de mots pour dire une même chose : une femme qui donne la vie a, elle aussi, besoin de soins.

Ce sont des temps de répit. De réparation. De reconnexion.

Et ces traditions ne s’arrêtent pas à l’accouchement : elles commencent dès la grossesse, en considérant la femme comme un tout — corps, cœur et esprit.


Réinventer un soin maternel contemporain

Aujourd’hui, nous disposons de connaissances précieuses : les recherches en psychologie périnatale montrent que **le bien-être émotionnel de la mère est un facteur central pour le développement du lien d’attachement avec le bébé.**⁴

Prendre soin d’une mère, c’est prendre soin du bébé. Mais cela va au-delà des bilans médicaux.

Cela peut être :

  • Lui donner des espaces pour se reposer, vraiment.
  • Offrir des moments pour qu’elle retrouve son corps autrement qu’à travers des examens.
  • L’entourer de douceur, de présence, de chaleur humaine.
  • Veiller à ce qu’elle ne soit pas seule avec ses pensées, ses peurs, ses métamorphoses.

Ce soin peut être porté par une amie, une doula, une sage-femme, un coparent, une communauté.


C’est ce manque que la Ninni Box tente de réparer, à sa manière

À travers chaque box, nous glissons une attention, un souffle, un message :

"Toi aussi, tu mérites qu’on veille sur toi."

Des objets choisis avec soin, des matières douces, des rituels à inventer… pour que les femmes puissent se sentir vues, considérées, réconfortées.

Parce qu’il n’existe pas de maternité sereine sans une mère soutenue.

Chez Ninni, on ne fait pas que célébrer la naissance.

Nous rappelons qu’il n’y a pas qu’un bébé qui vient au monde…

Il y a aussi une mère, et elle mérite qu’on la berce, elle aussi.

Sources :

  1. Haute Autorité de Santé (HAS), État des lieux sur la santé mentale périnatale, 2022
  2. Inserm, Dépression du post-partum : enjeux et réalités, 2021
  3. Guéritault, V., La fatigue émotionnelle et physique des mères, éditions Odile Jacob
  4. Bowlby, J. (1969). Attachment and Loss – travaux repris dans de nombreuses études sur le lien mère-enfant

 

Et si on s’appelait Ninni ?
ça veut dire quoi ninni ?